MARCHE POPULAIRE DES TRAVAILLEURS LICENCIES DE GCO
Marche des licenciés de la GCO
« Le DG Français va à l’encontre de la volonté du chef de l’état et de la décision de l’inspection du travail. »
Encadrées par les forces de l’ordre, les populations de Diogo, Darou Fall, Darou khoudoss et Mboro ont organisé et réussi une marche pacifique pour dénoncer le licenciement de nombreux travailleurs.
Pour le coordinateur du collectif des licenciés de la GCO, il s’agit « d’une marche de protestation contre un licenciement illicite et arbitraire de 62 travailleurs. » (33 CIS, 22 GCO et 7 issus d’autres entreprises.)
Ce qui semble leur faire le plus mal cependant, c’est ce qu’il appelle le défi lancé à l’état du Sénégal et à ses Autorités. De même, selon le Président de l’Association Pour Le Développement De Diogo Et Environs, Mamadou Diop qui interpelle le Président Macky Sall, « le DG Français va à l’encontre de la volonté du chef de l’état qui avait demandé de ne pas licencier et des décisions de l’inspection du travail qui a donné raison aux travailleurs. »
« Vous avez raison mais on ne vous reprendra pas pour sauvegarder la dignité de notre entreprise mondialement connue.»
Entre révolte et indignation, il posera les questions suivantes : « Sommes-nous dans un pays de droit ? Sommes-nous réellement indépendants ? Le Sénégal appartient-il à la France ? »
C’est la réponse du DG français qui explique telles questions : « vous avez raison mais on ne vous reprendra pas pour sauvegarder la dignité de notre entreprise mondialement connue.»
Se disant dans une « situation dramatique », « enterrés vivants », Monsieur Diop et les membres de son association concernés s’appuient sur « 5 mois sans salaire » et « la spoliation de leurs terres. »
Ils disent que GCO est « un danger pour les populations. Elle a pris nos terres contre l’embauche des autochtones et les licencie ensuite. »
Le témoignage de la dame qui dit s’appeler Ridiale est des plus saisissants : « j’ai été renvoyée après 7 jours de travail, alors que ces terres qui appartiennent à mon mari et ses frères données à GCO nous permettaient vivre et nourrir nos enfants. »
La conclusion de monsieur Ibra Fall, président de la commission emploi est toute logique : « c’est pour cela que les jeunes désœuvrés tentent l’émigration clandestine ! »
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