Litige foncier à Thialy: La communauté Sérère compte sur le receveur des domaines pour retrouver ses terres
Depuis un certain temps, une sombre affaire de désaffectation et d’affectation de terres à des tiers, pollue l’atmosphère au quartier Thialy et environnants. Les populations, s’estimant lésées dans leur bon droit, se constituent en un comité de veille et d’actions, pour recouvrer leurs legs ancestraux : Thionakh, Grand et Petit Thialy, devenus subitement, objets d’enjeux et de convoitises…
Au début de l’opération, tout le monde pensait qu’il s’agissait d’une erreur administrative et ne s’en inquiétait, outre mesure. Mais avec le temps, les choses commencèrent à se préciser, à inquiéter les autochtones à majorité des sérères-nones. Les localités de Thionakh, Grand et petit –Thialy, devenant subitement objets d’enjeux de convoitises.Face à cette situation le porte-parole, a passé au crible, l’historique de la zone, au cours d’un point de presse :
« Ces terres ont toujours été le patrimoine foncier de nos aïeux. Ils les ont jadis exploitées, à usage d’habitation ou de pratiques culturales, des siècles durant ».Mais en 1986, avec l’explosion démographique et l’urbanisation, le lotissement de la zone à usage d’habitat a été nécessaire, suivant des clauses « d’accord-partie avec les autorités : « Chaque impacté de 1 hectare devra recevoir 3 parcelles, à titre de réparation de préjudice. » C’est pourquoi, les populations qui disent avoir labouré e semé ces terres depuis leur plus tendre enfance depuis 15 à 20 ans, « ne veulent pas entendre parler d’expropriation encore moins d’affectation à des tiers, sous prétexte qu’elles n’ont pas été viabilisées, construites. »Et notre interlocuteur d’invoquer la fibre culturelle : « Nous autres sérères, sommes différents de beaucoup d’autres. Nous ne monnayons jamais la terre. Cela est contraire à notre tradition ; nous préférons la cultiver ou la léguer aux générations futures »
Le Comité de veille et d’actions, a alerté les autorités…
En tout état de cause, les insurgés s’érigent bouclier, pour défendre leurs intérêts matériels et moraux .Elles se sont constituées en un comité de veille et d’actions, rédigé une pétition avec ampliation aux autorités administratives, municipales, à l’Evêque de Thiès, et aux chefs de services afférents dont le receveur des Impôts et Domaines. A partir de cet instant, il va de soi que le comité exhorte les populations à se rapprocher de l’instance. Dès lors, le porte-voix lance un avertissement aux hommes d’affaires et autres particuliers qui se ruent, pour acheter une parcelle dans cette zone litigieuse à problèmes, « à leurs risques et périls ».
Enfin, la communauté None promet d’aller plus loin dans la bataille, en fédérant leurs forces dans « les zones troubles » comme Diassap où un litige foncier d’une superficie de 31 hectares, oppose des villageois excédés à un promoteur…