L’initiative de KILIMANDJARO à Thiès, pour l’accès des femmes à la Terre
Depuis toujours, l’accès à la terre a été un véritable dilemme pour les femmes, mais aujourd’hui, la donne est entrain de changer avec l’intervention des ONG, telles Kilimandjaro qui portent le plaidoyer, en appuyant les initiatives locales…
Pour la présidente de Kilimandjaro, cette rencontre au sommet avec les officiels de l’Union Africaine considérée comme de haut niveau, avec la charte, « comportant 15 points précis, intégralement intégrés dans les politiques foncières, agricoles et économiques de l’Union. » Une consécration pour Kilimandjaro, de l’avis des femmes.
En effet, de 2016 à nos jours, l’ONG a franchi beaucoup d’étapes et obtenu des résultats satisfaisants. « Ce jour restera donc gravé dans l’Histoire, que l’Union Africaine valide la charte avec les 15 demandes précises , sans en enlever aucune, est un réel motif de satisfaction .» Se réjouit la présidente de Kilimandjaro qui rappelle que le Sénégal accepte que 30 % des terres soient octroyées aux femmes, avec des mesures d’accompagnement : capacitations techniques, managériales, financières et d’équipements. Avec cet acte officiel de l’Union, Kilimandjaro souhaite que le Sénégal puisse être actif, respecter ses engagements et appuyer les initiatives locales à la base acquises, grâce au plaidoyer de Kilimandjaro.
Auparavant, les femmes venant d’horizons divers ont énuméré leurs contraintes et étalé leurs inquiétudes : « j’ai bénéficié d’une attribution de 3 hectares, payé 75 000 Fcfa de frais de bornage et je ne parviens pas à recevoir de la mairie, mes actes d’attribution, ce qui me fait mal. Comme les hommes, nous avons aussi besoin de terre pour notre autonomisation ». Se lamente une dame d’âge mûr. Pour cette autre qui dispose de terre a des problèmes d’eau car la nappe phréatique n’est pas abondante et peine à démarrer ses activités culturales. A Gandiaye Mme Adama DIOUF, déléguée de quartier et présidente de groupement à Gandiaye, « porte elle aussi le le plaidoyer de l’accès à la terre et à l’accompagnement. Bref, « le leadership féminin et la participation politique. » Enfin, comme les autres intervenantes, Gnima DIENG, ressortissantes de Dionewar, des îles du Saloum, estime que les femmes de sa localité, n’ont pas accès à la propriété foncière, est traditionnellement réservé aux hommes. Il s’y ajoute la salinisation des terres cultivables, l’avancée de la mer. Elle lance ainsi un cri de désespoir devant ce dilemme consistant qu’avoir un lopin de terre « pour juste, cultiver de quoi vivre », hélas…