Les tensions avec les travailleurs de Kenya Airways ne faiblissent pas, malgré les promesses des dirigeants de la compagnie. Les pilotes ont mis à exécution leur menace de grève après un préavis de 14 jours pourtant invalidé par une décision de justice.
Les pilotes de Kenya Airways ont déclenché ce samedi 5 novembre une grève caractérisée par l’arrêt de tout service, en dépit d’une ordonnance de tribunal obtenue lundi par la direction pour interdire le mouvement. Murithi Nyaga, secrétaire général du KALPA, le syndicat portant la motion de grève et regroupant en son sein plus de 400 pilotes, a déclaré qu’aucun vol de Kenya Airways ne partira de l’aéroport international Jomo Kenyatta de Nairobi à partir de samedi 06h00 (03h00 GMT).
De sources concordantes, déjà 21 départs sur les 52 prévus aujourd’hui à cet aéroport n’ont pas été effectués. Les pertes causées à la compagnie seraient de l’ordre de 300 millions de shillings kenyans (2,5 millions USD environ) par jour si la grève se maintient. Plusieurs rencontres de négociations se sont tenues avec la direction, mais elles se sont soldées par des échecs. « La direction ne nous a laissé aucune autre option », a indiqué Murithi Nyaga, soulignant qu’un préavis de 14 jours avait expiré sans qu’une solution soit trouvée.
Les pilotes reprochent à la direction de la compagnie d’avoir cessé depuis 2020 de verser des cotisations à un fonds de prévoyance. Pour calmer les tensions, les dirigeants avaient promis cette semaine d’apurer 6,5 milliards de shillings (53,5 millions USD) d’arriérés de salaires d’ici juin 2023.
Très endetté, Kenya Airways survit grâce au financement de l’État. La compagnie en est à sa neuvième perte semestrielle consécutive, après avoir dernièrement déclaré un résultat déficitaire de 15 milliards de shillings (123,3 millions USD).
Ecofin