Lancement des productions de connaissance paysanne sur la situation des jeunes dans les exploitations familiales en Afrique de l’Ouest
« L’atelier de mise en valeur des jeunes ruraux s’est tenu à Thiès, pour faire une étude par rapport à leur processus, leur vécu et leur vie, dans les exploitations familiales » A précisé Alioune Badara DIONGUE, représentant des jeunes au sein du cadre de concertation de Cncr et de la Formation .C’est donc au terme d’un long processus qui a abouti à ce lancement.
Aujourd’hui, les organisations paysannes sont convaincues de l’implication des femmes et des jeunes, mais il n’en demeure pas moins vrai, de leur difficultés « d’accès à la terre » ; c’est donc le lieu de se faire une idée de leur place et rôle, au sein des exploitations familiales. A en croire le représentant des secteurs agro- silvo-pastoral et halieutique, lors du Conseil présidentiel de Diamniadio a l’amer constat que « l’orientation étatique vers les activités n’est pas encore de mise et « que l’accès à la terre » pour les femmes et les jeunes des femmes, ne semble pas être pour demain en milieu rural. De l’avis de DIONGUE, la valorisation doit être globale et passer nécessairement par celle de la famille, « pour se retrouver dans un métier socialement viable et attractif pour que le jeune puisse y trouver son compte et rester dans son terroir »
Pape Assane DIOP représentant de SOS-faim belge établie au Sénégal, partenaire du Ropa et du Cncr a également constaté que les jeunes ne sont pas fortement représentés dans les exploitations familiales où on constate « que la plupart des exploitants sont trop vieux et peinent à renouveler leurs membres par des plus jeunes. »
Bref, le rapport présente plusieurs constations qui montrent que les jeunes ne peuvent plus s’épanouir dans les exploitations familiales, pour la simple raison « qu’un jeune, frustré, non écouté dans sa famille et considéré uniquement comme de la main d’œuvre, préfère aller… chercher ailleurs. »