Depuis plusieurs années, le Sénégal lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme avec l’aide de financements extérieurs, notamment du fond mondial de lutte contre ces maladies. Cependant, les communautés et organisations locales alertent sur les difficultés rencontrées dans l’accès aux financements, mettant en danger la vie de nombreux enfants atteints de ces maladies.
Les groupes de parents, l’éducation thérapeutique, l’équipe alimentaire liquide et scolaire, ainsi que les activités générales de revenus sont des programmes qui ont vu leur financement diminuer ces dernières années, impactant directement la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH dans la région de Thiès. C’est pour cette raison que les civils présents au niveau du comité de suivi de veille alertent sur la nécessité de retourner ces financements pour améliorer les conditions de vie des personnes concernées.
Le Sénégal doit adresser une demande de financement au fond mondial de lutte contre le paludisme, le VIH/SIDA et la tuberculose le 20 mai prochain. Pour s’assurer que les priorités des communautés et des groupes vulnérables soient bien prises en compte, le CCM a organisé 14 rencontres pour associer les organisations de la société civile et les communautés au processus d’élaboration de cette demande de financement.
Le financement du fond mondial a permis d’atteindre des résultats significatifs dans la lutte contre ces maladies, mais il reste encore du chemin à parcourir. La distribution de moustiquaires et la mise à disposition de médicaments et de tests de diagnostic pour le paludisme sont des actions qui ont permis de réduire la propagation de cette maladie. De même, les ARV et les soutiens au système de santé ont été des atouts majeurs pour les personnes vivant avec le VIH.
Cependant, des difficultés ont été rencontrées dans la sensibilisation des populations, notamment auprès des nouvelles générations qui ont besoin d’informations sur la prévention et la prise en charge de ces maladies. Le Sénégal et le CCM travaillent conjointement pour élaborer une demande de financement qui prendra en compte les priorités des communautés et des groupes vulnérables pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ces maladies.
Les communautés de la région de Thiès prennent également leur relève pour défendre les causes des personnes vivant avec le VIH. Elles identifient les lacunes dans les programmes et travaillent en groupe pour amener les financements nécessaires pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de ces maladies. Avec un financement prévu jusqu’en 2026, la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme au Sénégal peut compter sur un nouvel élan pour améliorer la vie de ses populations