L’enquête sur la mort de Doura Diallo et son bébé suite à une « césarienne ratée » au centre de santé de Kédougou connaît de nouveaux développements.
D’après la livraison du journal Libération de ce jour, les trois mis en cause à savoir le gynécologue Léon M. Faye, l’anesthésiste Abdou A. Dioum et l’infirmier Bacary Diakhaté qui ont été placés en garde en vue ont été confrontés en audition hier. Et en à croire le journal, les mis en cause se sont perdus dans des contradictions.
Pour rappel, la victime qui avait 37 ans, devait initialement accoucher par césarienne comme pour son premier enfant. Mais le gynécologue a décidé que ce sera par voie basse.
Ainsi Pendant au moins trois heures (16h-19h), mardi dernier, Doura Diallo a souffert le martyr. Selon le journal, seule la tête du nourrisson était sortie et c’est au moment d’extraire le reste du corps que l’équipe médicale aurait arraché la tête du bébé.
Pour sauver Mamy Doura Diallo, la décision est prise de procéder à une césarienne. Mise sous anesthésie générale, alors qu’elle avait une hémorragie interne, la victime décédera d’une crise cardiaque.
La justice est mise en branle et le trio est depuis hier, mercredi, en garde à
vue. Ce qui a provoqué l’ire de leurs collègues qui dénoncent un « certain acharnement » sur les blouses blanches depuis quelques temps.
Le secteur de la santé risque d’être à nouveau en ébullition car le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (SAMES) mobilise et engage tous ses membres dans un premier plan d’action avec une grève de 24H ce vendredi 2 septembre 2022 pour exiger le respect de la dignité des agents de santé.
En outre, ils se réservent le droit d’user de tous les moyens légaux pour la libération immédiate du Dr Faye et de ses collaborateurs, faute de quoi ils menacent de passer à la vitesse supérieure.
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