Vincent Verschuere, éleveur dans l’Oise, a été condamné en mars dernier par la justice, à verser 120 000 euros de dommages et intérêts à ses voisins, qui se plaignent de l’odeur et du bruit de ses vaches
Son combat judiciaire dure depuis plus de 10 ans maintenant mais Vincent Verschuere, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, il va se pourvoir en cassation courant juin.
« l’ultime recours, même si c’est dur, je continue. Ma ferme, c’est toute ma vie, c’est toute l’histoire de ma famille ». Tels sont les propos de l’éleveur qui possède 260 bovins dans son exploitation au cœur du village de Saint-Aubin-en-Bray, dans l’Oise, dans le nord de la France. En mars dernier, il a été condamné par la Cour d’Appel d’Amiens, à verser 120 000 euros de dommages et intérêts à un groupe de riverains. Les juges ont reconnu un « trouble anormal du voisinage ».
En cause, en 2010 Vincent à construit un nouveau bâtiment qui sert notamment d’étable aux bovins. Ce hangar de 2 800 m² a obtenu une dérogation préfectorale, car il se situe à moins de 100 m des habitations. Mais désillusion pour lui, car très vite, une fois le bâtiment construit, neuf riverains commencent à se plaindre « du bruit et de l’odeur des vaches » et engagent une procédure en justice. Lors de l’audience en mars dernier, leur avocat a évoqué « un bâtiment de 8 m de haut, au fond de leur jardin », en dénonçant des « nuisances olfactives et sonores telles, que cela concerne la salubrité publique.
« Certains ont dit qu’ils avaient la nausée », se désole l’agriculteur qui ne peut verser les 120 000 euros de dommages et intérêts sans mettre la clé sous la porte. « Et à cela s’ajoute la demande des juges d’aménager mon hangar pour limiter les nuisances » Des travaux d’isolation qui lui coûteraient 100 000 euros de plus soit un coût financier de 220.000 euros à débourser par Vincent pour » des bruits et d’odeurs de vaches ».
