Grosse colère à Diamaguene Thiès. Un marabout se réclame Propriétaire du Terrain de Football
Amadou NIANG, membre du bureau exécutif du Collectif des jeunes, le porte-voix traduit leur amertume, au cours d’un point de presse. La raison de leur courroux est les tentatives d’accaparement d’un tiers pour un espace publique, servant de lieu de sport et de prédilection aux associations dénommées : Hongrie, Brun et Piquet…
Le collectif très dynamique dans le cadre du bien être social, a dans son actif, réussi« à collecter les fonds pour la construction de la mosquée.L’entente envisage même,d’autres réalisations d’utilité publique. » D’après le porte-parole, ils ne peuvent accepter que cet espace faisant figure« de patrimoine public et de poumon vert de leur cadre de vie et cohésion sociale , soit attribué à un particulier, fusse t’il religieux.
Dès lors, les jeunes , comme un seul homme, alertent les élus, notables et personnes ressources contre cette tentative d’accaparement qui, reste à part l’Hippodrome NDIAW Macodou, leur seul aire de jeu. Ainsi, ils alertent l’opinion sur une éventuelle » dérive de la situation, pour laquelle, Diamaguène serait la seule perdante. »
Mise en place d’une commission permanente…
Pour Abdoulaye GASSAMA, membre du collectif qui salue « la présence des présidents de l’ORCAV, de l’ODECAV, des membres de la Zone 5, des notables et sages du quartier, embouchent la même trompette et réaffirment la gravité du moment et l’ampleur des enjeux. »
Selon cet autre responsable du terrain Hongrie, rapporteur de la résolution finale des associations concernées, annonce la mise en place d’une commission permanente « de règlements liés aux espaces libres du quartier faisan l’objet de convoitises. Après concertations des partis, le collectif envisage la valorisation des dits espaces, par des œuvres d’utilité publique inexistants dans le quartier : poste de santé, aires de jeu, établissements publiques etc.
Enfin, les dites associations s’engagent résolument « à poursuivre et à intensifier la lutte contre ceux-là qui, avec la complicité d’une frange de l’administration, tente de les spolier de leur patrimoine… »
Les jeunes réclament l’utilisation de ces espaces à des fins d’utilité publique (sport, culture, éducation), pour maintenir la cohésion originelle et l’épanouissement les populations.
Regroupés au sein d’un collectif, les jeunes du quartier Diamaguene de Thiès s’érigent en bouclier pour conserver un terrain de football qui serait revendiqué par un marabout.
Selon leur porte-parole, Niang Amadou, « il s’agit de lutter contre toute tentative de dépossession des terrains Hungry, Brun, Piqué, par une famille « X » ou « Y ».
Sans citer de nom, le collectif des jeunes de Diamaguene parle « d’une famille religieuse attendue pour régler des problèmes au lieu d’en créer. »
Ce qu’ils veulent, après s’être cotisés pour construire la mosquée, « c’est l’utilisation de ces espaces à des fins d’utilité publique (sport, culture, éducation), l’essentiel étant de maintenir la cohésion originelle et l’épanouissement les populations. »
« Nous ne reculerons devant rien pour mettre en œuvre nos projets d’infrastructures et d’activités d’utilité publiques. »
En présence des représentants de l’ODCAV et de l’ODECAV, Abdoulaye Gassama avertit contre « toute mesure source de troubles, parce que la légitimé doit prendre le dessus sur la légalité. Nous ne reculerons devant rien pour mettre en œuvre nos projets d’infrastructures et d’activités d’utilité publiques. »
Pour comprendre la détermination et cette grande mobilisation ces propos : « c’est notre grand-mère Caro Dimanche qui est la première occupante de ce quartier qui est un village en zone urbaine dans lequel tout le monde se connaît. »
Il y a donc un côté affectif et historique car « tous les dimanches, les descendants des premiers habitants, anciens policiers, cheminots, commerçants se retrouvent sur ce terrain. » Pour eux, « on doit le respect aux religieux, mais la citoyenneté et la fermeté s’imposent pour préserver l’unité, l’entente et l’équilibre. »
La balle est donc dans le camp des autorités pour une bonne gestion de cette affaire qui pourrait dégénérer et renaître en conflit délicat.