Pentium Thies sur Walf Fm reçoit Yankhoba Diattara

Education Senegal: Le Point de Vue de Yankhoba Diattara

A la une à Thiès

Les sénégalais, après la reprise avortée des cours initialement prévue le 2 juin dernier, se disent aujourd’hui sceptiques quant à une réouverture de l’école en cette période de crise sanitaire marquée par la pandémie de la Covid-19. Entre la prédiction d’une année blanche, année valide ou invalide, des acteurs pensent que le retour des apprenants à l’école ne pourrait être effectif qu’entre septembre et décembre. D’où le débat sur une éventuelle rencontre de haut niveau entre le Président de la République et les acteurs de l’éducation, agitée par le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss) et la Coalition des organisations pour la défense de l’école publique (Cosydep).

Le Chef de l’Etat Macky sall, dans un message adressé à la nation le 11 mai dernier, disait que la covid-19 continuera encore à circuler dans le pays jusqu’au mois d’août voire septembre. Il avait ainsi fixé la reprise des enseignements-apprentissages pour les classes d’examens le 02 juin dernier avant son renvoi à une date ultérieure. Deux semaines après, on n’a toujours pas tranché sur les stratégies qui pourraient permettre d’aller à une bonne réouverture des classes. Des acteurs de l’éducation proposent le mois de septembre pour le retour des élèves à l’école. la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), en ce qui la concerne, recommande entre septembre et décembre avec des scenarii d’achèvement de l’année scolaire 2019-2020 à programmer dans cette période allant de septembre à décembre en raison de l’état du réseau scolaire et de l’état d’esprit des enseignants. Son coordonnateur, Cheikh Mbow, demande surtout la mise en place d’un bilan objectif, exhaustif et inclusif de tout le processus préparatoire de la reprise. Ce qui, dit-il, pourrait permettre de réfléchir sur les causes profondes de l’échec de la reprise avortée du 2 juin dernier.

Une rencontre qui pourrait être la solution pour une réouverture réussie des classes, et au cours de laquelle Yankhoba Diattara estime que « l’année scolaire et académique ne pourra être sauvée qu’en adoptant une série de décisions courageuses ». C’est le point de vue du Vice-président du Conseil départemental de Thiès, Yankhoba Diattara. Il propose d’abord de repousser les enseignements apprentissages jusqu’au mois d’octobre prochain, et que tous les élèves des classes intermédiaires ayant validé avec succès deux trimestres passent en classe supérieure.

Ainsi, estime-t-il, « les mois d’octobre et de novembre pourraient être mis à contribution pour combler le déficit portant sur le quantum horaire et permettre aux élèves de terminer leurs programmes et ceux en classe d’examen de bien préparer les examens qui seront organisés en décembre de l’année en cours. La prochaine rentrée pourrait être envisagée de janvier à juin 2021 avec l’organisation des examens au mois de juillet ». Pour réussir un tel pari, le proche de l’ancien Premier Ministre Idrissa Seck de proposer la réduction de  toutes les vacances intermédiaires comme les pâques, noël et autres, la mobilisation de toute la communauté notamment les enseignants et les parents d’élèves qui devront s’adapter au nouveau contexte et faire en sorte que les élèves se conforment à cette nouvelle approche. Ce parent d’élève Thiessois pense que l’Etat devra mettre les moyens nécessaires et surtout respecter ses engagements avec les syndicats d’enseignants. « Suite à l’échec de la reprise des enseignements décidée par le président de la République, nous avons tous l’obligation morale d’approfondir la réflexion pour une solution définitive à la crise que traverse le système éducatif liée à la pandémie du coronavirus », a soutenu le très brillant cadre du Parti « Rewmi ».

Le secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), Saourou Sènen lui, pense que « dans la situation actuelle, ‘’il nous faut’’ une rencontre de haut niveau avec tous les acteurs pour déterminer la suite de l’année scolaire ». Et la Cosydep de demander au Gouvernement de faciliter cette rencontre de haut niveau entre le Président de la République et les représentants des enseignants en vue de recueillir leurs préoccupations, leur remonter le moral et remobiliser les acteurs sur le modèle de la consultation des acteurs politiques tenue au début de la pandémie.

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