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COVID-19/THIES : Les Taxis «Allo Dakar» dans le désarroi

Thies à la une

A Thiès, une ville où la vitesse de la propagation du virus corona est très inquiétante, les dégâts collatéraux engendrés par le respect des mesures édictées dans le cadre de la lutte contre cette pandémie n’ont guère épargné une certaine catégorie de taxis «jaune-noir» appelés «Allo-Dakar», qui, sans la clandestinité, quittent toutes les heures Thiès pour rallier la capitale.

Depuis quelques temps on assiste à une floraison de véhicules « jaune-noir » flambant neufs, appelés «Taxis Allo-Dakar», immatriculés à Thiès, mais qui, chaque jour que Dieu fait, à longueur de journée, quittent la cité du rail pour rallier la capitale, Dakar, ce à travers un flux important de véhicules difficile à contenir par les services de sécurité.

Les voyageurs qui se lèvent très tôt le matin pour regagner la capitale n’éprouvent plus la moindre peine pour arriver à destination

Les voyageurs qui se lèvent très tôt le matin pour regagner la capitale n’éprouvent plus la moindre peine pour arriver à destination, à temps. Plus de souci devant le fil impressionnant de « taxis de classe » qui viennent proposer des tarifs variant entre 2000 et 2500 FCFA. Le plus souvent ils sont en location.

Le spectateur matinal qui, après la prière de l’aube, souhaiterait aller un peu se détendre vers la sortie de la ville, savourant la légère fraîcheur de la forêt de Kagne, éprouvent un immense plaisir à contempler le défilé interminable de ces moelleuses bagnoles qui feraient, hélas, mieux de s’identifier à la « fierté cayorienne » plutôt que de se dérober pour aller livrer une concurrence déloyale à leurs pairs établis à Dakar. Comme qui dirait une pure forme d’« exode rurale ».

Aujourd’hui, avec la pandémie de Coronavirus, les coins et recoins où on pouvait dénicher ces véhicules ressemblent à des cimetières. Aucune tête de chauffeur, de voyageur non plus.

Tous s’accordent sur la « nécessité de faire face à la maladie ». Une situation qui, toutefois, ne manque pas de constituer un « énorme préjudice » au détriment des chauffeurs et propriétaires desdits vehicules, qui sont des responsables de famille n’ayant comme source de revenus que cette activité.