Ce vendredi saint, pour une première depuis son instauration au Sénégal, le partage du « ngalax » n’aura pas lieu du fait de la méchante de la pandémie du coronavirus.
Pas de distribution de « ngalax » cette année. La communauté chrétienne ne pourra pas sacrifier à la tradition. Une première à cause de la pandémie du coronavirus. Le Conseil national du Laïcat du Sénégal a demandé aux fidèles chrétiens de surseoir à ladite pratique. Rappelons que le partage du « ngalax », le vendredi saint, est symbole de la fraternité entre chrétiens et musulmans.
La décision prise par le Clergé, demandant ainsi aux fidèles chrétiens de surseoir à cette tradition, n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Parce qu’ils s’accordent, tous, sur le fait qu’« on ne fait que s’adapter. On est obligé de se conformer ». La ménagère Marie Faye, au quartier NGuinth, qui va seulement se contenter d’une « consommation familiale », elle, confie « avoir déjà pris ma décision bien avant que la mesure ne tombe ». Elle rappelle « l’état de guerre dans lequel se trouve la pays contre le Covid-19 ». Aussi, trouve-t-elle « salutaires » les mesures interdisant la distribution du « ngalax », pour limiter les risques de contamination de la maladie.
Du « ngalax » dont la grande quantité est toujours destinée aux voisins musulmans. Des moments où le Sénégal a toujours montré qu’on sait se retrouver autour de l’essentiel, comprendre que nous sommes tous frères dans ce pays et que nous devons toujours œuvrer pour la paix et la concorde dans ce pays. Un pays où musulmans et chrétiens, dans une même démarche de foi, dans l’union des cœurs, des esprits et des idées, prient pour que Dieu Tout-Puissant nous délivre de cette pandémie ». Une bel exemple de fraternité entre tous les croyants du Sénégal.
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