Une gare routière complètement à l’arrêt
Avec l’application de l’Etat d’urgence et du couvre-feu, le travail des chauffeurs et travailleurs de la gare routière de Thiès est à l’arrêt. L’équipe de « Thiesinfo » est allée les rencontrer pour en savoir plus sur leurs difficultés.
Selon un des chauffeurs rencontrés sur place, « depuis que le Président de la République a déclaré l’Etat d’urgence, assorti d’un couvre-feu, le garage est à l’arrêt. Effet, nous sommes tous allés garer nos voitures chez nous. Cela nous met dans d’extrêmes difficultés : chauffeurs, apprentis, électriciens et tous ceux qui dépendent du garage. »
Nous sommes des personnels disciplinés
Ils disent exécuter la mesure car « la santé est prioritaire » mais, puisqu’ils sont obligés de rester chez eux, les chauffeurs souhaitent que « l’aide du Président destinée aux nécessiteux, commence par eux, car ils en ont vraiment besoin, avec toutes leurs voitures qui étaient sources de revenus actuellement garées. »
Concernant l’heure de la descente qui est fixée à 14 heures, ils demandent aux autorités de la « prolonger pour le garage car, puisqu’ il n’y a personne, il n’y a pas de risque ».
Les victimes collatérales
Les autres aussi, comme le vendeur de viande Amadou Diop, sont dans les mêmes difficultés : « on ne peut plus assurer la dépense quotidienne. Avant de demander à quelqu’un de rester chez lui quand même, il faudrait lui donner quelque chose qui pourrait l’aider à tenir. »
D’après Pathé Ndiaye, soudeur à la gare routière, « tous les ouvriers du garage souffrent actuellement de la situation. Depuis l’application de ces mesures, nos travaux sont complètement à l’arrêt. On ne voit plus de voiture. Je viens juste ici pour passer le temps jusqu’à l’heure de la fermeture. »
Question : combien de familles sont impactées par le Covid-19 sans être malades ?