Coulou musicien Bassiste alerte les Autorités: Notre Métier n’est pas un jeu »

Reportage à Thiès

Coulou Bassiste alerte les Autorités: Notre Métier n’est pas un jeu »

« Nous sommes au mois de décembre qui est une  aubaine pour les musiciens et de nombreux programmes sont tombés à l’eau. »

Moustapha Guèye, musicien bassiste,  membre fondateur du groupe Waflash de Thiès, alerte les Autorités sur la situation difficile des musiciens causée par la Covid 19.

Se disant surpris comme tous les musiciens par les dernières mesures prises par le Ministre de l’intérieur, Coulou (c’est son nom d’artiste), déplore le manque de concertation avec les concernés. Pour lui, « les Autorités devraient discuter avec nous sur la faisabilité de nos activités, car dans les écoles comme dans les transports en commun, les populations se mêlent selon des règles établies. »

Au premier rang des regrets, la période : « nous sommes au mois de décembre qui est une  aubaine pour les musiciens et de nombreux programmes sont tombés à l’eau. »

« Des familles sont disloquées, la scolarité des enfants précarisée, des factures d’eau, d’électricité et des loyers non payés. »

Presque en colère il ajoutera : « nous sommes des travailleurs,   pas des mendiants, et dans le métier depuis 30 ans. Avec ces mesures, des familles sont disloquées, la scolarité des enfants précarisée, des factures d’eau, d’électricité et des loyers non payés. »

Rappelant  cette affirmation du Président qui avait dit qu’une deuxième vague serait insoutenable pour le Sénégal, Coulou, tient à préciser que « la  musique n’est pas un jeu, mais un gagne-pain dont dépendent des familles entières. »

Puisque le Sénégal est connu dans le monde entier grâce au sport et à la musique, il lance un appel à tous et pas seulement les musiciens : « Nous sommes capables de respecter et faire respecter les mesures barrières, la distanciation, le port du masque en particulier. Les boites de nuit ne sont pas plus que les autres lieux, propices à la propagation du virus. »

Sa conclusion ? « Les artistes sont fatigués, nous n’avons pas besoin d’aumône, l’aide reçue n’est rien par rapport aux gains normaux, une compensation substantielle est indispensable. »