Inconscience ? Incivisme ? Indiscipline ? Ou les 3 à la fois ?
Trois jours après l’entrée en vigueur de l’interdiction du transport des passagers à bord des deux roues. Des conducteurs de mototaxi de Thiès s’obstinent toujours à le faire, en jouant à cache-cache avec les forces de l’ordre. Malgré les risques de contamination au Coronavirus dont ils sont bien informés, et dans une ville comptant des cas positifs.
Même pas peur ! A en croire que la psychose quasi-générale née de l’apparition du Coronavirus dans la capitale du Rail les laisse de marbre. Encore moins le couvre-feu et l’état d’urgence qui ne les effraient pas du tout.
Les huit (8) cas confirmés de Covid-19 dans la ville de Thiès, sur les 21 malades de la région, ne les ébranlent aucunement. Entre méconnaissance et inconscience, ces conducteurs de mototaxi, s’arrangent encore pour transporter des passagers. Au risque de voir leurs engins confisqués ou pire, contracter et transmettre le virus.
Régulation des infrastructures et des services de transport public et privé indispensable !
Au lendemain de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, décrété par le Président de la République. Pour arrêter la propagation du Covid-19 au Sénégal, les Ministres de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et des Transports terrestres, Omar Youm avaient pris des mesures de « régulation des infrastructures et des services de transport public et privé ».
Parmi ces mesures, figure la limitation à une place du nombre de passagers autorisés à bord des engins à deux roues. Cela signifie l’arrêt du transport des mototaxis Djakarta. Un secteur en plein essor ces dernières années à Thiès et dans une bonne partie des régions du Sénégal.
La dépense quotidienne vaut-elle de sacrifier sa vie et celle des autres ?
Mais dans la capitale du Rail, des conducteurs de mototaxi également surnommé « djakartamen », s’agrippant à leur gagne-pain, ne l’entendent pas de cette oreille. Résultat : une cinquantaine d’engins leur appartenant ont été saisis et immobilisés devant la façade de la police centrale de Thiès.
Cependant certains responsables de groupements de propriétaires et conducteurs de mototaxi déclare avoir noté des récalcitrants lors des séances de sensibilisation à l’intention de leurs membres. Un de leurs collègues les invite à « respecter les mesures pour notre bien, car douze (12) jours,ce n’est pas long ».