Condamnation des journalistes qui voulaient faire chanter Mohammed VI

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Les journalistes français Éric Laurent et Catherine Graciet, accusés de chantage à la publication d’une enquête compromettante pour le Palais, écopent d’un an de prison avec sursis. L’avocat du Palais royal se dit « satisfait ».

Huit ans après les faits, le verdict tombe enfin. Accusés de chantage contre la famille royale du Maroc en 2015, les journalistes français Éric Laurent et Catherine Graciet viennent d’être condamnés à un an de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende par le Tribunal judiciaire de Paris. Contestant toujours le caractère de « menace » mais admettant une « erreur déontologique », la défense a tout de suite fait appel.

Les prévenus encouraient jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. L’avocat du Palais royal, Me Ralph Boussier du Cabinet Normand & Associés, se dit toutefois « satisfait » du verdict : « Il est conforme à la jurisprudence classique. D’autant plus qu’on est face à des “primo-délinquants”, et que c’était ce qui était initialement requis par le parquet. »

Durant l’été 2015, les journalistes avaient tenté de négocier un arrangement financier avec l’avocat marocain Hicham Naciri, représentant du Palais royal. Contenu du marché : le versement de deux millions d’euros en échange de la non-publication d’un livre-enquête supposé compromettant, que les deux journalistes prévoyaient de publier au Seuil. Depuis, l’éditeur s’est retiré, « la relation de confiance » avec les auteurs étant, précise-t-il, « de facto dissoute ».

Msn

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