Un jeune pêcheur, voisin de la victime, témoigne sur la défunte Ndioba Seck, 26 ans, célibataire et mère d’un garçon de 3 ans, fauchée par 36 coups de couteau à Thiaroye sur mer…
« Nous sommes affligés par la douleur et profondément meurtri par la douleur, après l’assassinat de Ndioba. Je l’avais vu, avant –hier et la taquinait pendant qu’elle préparait un repas. C’est le lendemain matin que j’ai appris, la terrible nouvelle en me rendant à la plage. » C’est ainsi que le jeune homme narrait cette triste épisode de la vie d’une jeune femme, brutalement interrompue.
Ses parents ont appris tardivement la nouvelle de cet assassinat sordide. » Je ne sais pas ce qui est entrain de nous arriver, au Sénégal » S’interroge le jeune homme encore sous le choc. Selon les explications de la famille, tout serait parti d’un coup de téléphone qu’elle aurait reçu de son éventuel assassin : quelques minutes plus tard, 36 coups de couteau venaient sceller la fin tragique de la jeune femme, venue à sa rencontre.
Toujours de l’avis du jeune pêcheur, « Au Sénégal, il l y’a trop d’entrées incontrôlées de ressortissants de la sous-région. Il n’y aucun contrôle »On ne sait pas ce qui se passe encore une fois dit-il ; chacun fait ce qui lui plaît et l’Etat ne dit rien ! On ne peut pas accepter que quelqu’un attente la vie d’un autre et qu’il soit condamné à une peine trop légère pour un crime aussi abominable, poursuit notre interlocuteur….
Nous craignons pour nos vies…
Morte de peur la grande sœur de la victime, revient sur le drame, l’insécurité ambiante : « Ndioba était ma sœur cadette. Comme tout le monde, nous sommes atterrés par la mort brutale et surpris par cette tragédie à laquelle personne ne s’attendait. Pour elle, c’est la première fois que la famille vive pareille situation. « Actuellement nous craignons pour nos vies. Il faut que l’Etat vienne à notre secours… »
« L’Etat doit réagir ! »
Il faut que l’Etat réagisse !
Oumar Seck, le grand frère, 50 ans abattu, laisse éclater son désespoir : « Notre douleur est incommensurable et surtout la manière dont tout cela s’est passé. C’est dur à concevoir et il faut que l’Etat réagisse ! Explique péniblement l’homme qui soutient que cette situation a totalement bouleversé cette paisible famille qui, jusque – là, vivait dans une parfaite harmonie.. »
Un peu plus loin, un sexagénaire du quartier a tenu à apporter aussi son témoignage : » Nous avons tous appris ce qui était arrivé à Ndioba et nous sommes pris au dépourvu, désarçonnés ! Dans la soirée, vers 1 heure du matin, j’avais rencontrée la mère de Ndioba, sans doute, sous le poids de l’instinct maternel était à sa recherche.
Elle l’aurait ensuite attendu vainement devant le portail avant d’aller se coucher vers 2 heures du matin. C’est dans les premières heures de la matinée qu’elle a apprit, comme tout le monde, ce qui était arrivé à sa fille… (vidéo)