Burkina Faso : la nouvelle vie togolaise de Paul-Henri Sandaogo Damiba

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Depuis le 2 octobre et son départ de Ouagadougou, l’ancien président burkinabè de la transition vit en exil à Lomé. Il y mène une vie discrète, à l’abri des regards, et veille à ne pas gêner ses hôtes.

Tout s’est noué dans la nuit du 1er au 2 octobre. Après avoir pensé qu’il parviendrait à reprendre la main, Paul-Henri Sandaogo Damiba a fini par comprendre que la partie était pliée. Plusieurs unités de l’armée avaient basculé dans le camp des putschistes et, surtout, ses adversaires avaient gagné le précieux soutien de la population : dans les rues de Ouagadougou, des milliers de manifestants étaient sortis appuyer la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré et de ses hommes.

Refusant de provoquer un bain de sang entre militaires, avec des civils pris entre deux feux, le président de la transition s’est résigné à quitter le pouvoir. Une décision d’autant plus dure à encaisser qu’il sait qu’il a été trahi par certains de ses plus proches collaborateurs. « Certains membres de son premier cercle ont comploté contre lui », affirme l’un de ses intimes. Parmi eux, l’un de ses deux aides de camp, qui s’affichera quelques jours plus tard aux côtés de ses tombeurs.  

Avant d’acter sa démission, Damiba pose ses conditions. Parmi celles-ci, la garantie de sa sécurité et de ses droits, ainsi que de ceux de ses proches. En parallèle, plusieurs chefs d’État de la région – l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Nigérien Mohamed Bazoum, le Togolais Faure Essozimna Gnassingbé et le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló, président en exercice de la Cedeao – s’activent et échangent avec Damiba. Objectif : lui trouver un point de chute hors du Burkina Faso.

Msn

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