Le tribunal des flagrants délits de thiès a renvoyé le délibéré des 21 prévenus dans l’affaire de la spoliation foncière à Tobène. Le président du tribunal va fixer le sort des 21 détenus le 26 Aout prochain après les avoir accordé la liberté provisoire à l’ensemble des prévenus.

En effet ces prévenus ont comparu ce matin devant le tribunal des flagrants délits de Thiès pour répondre des chefs d’actions diverses, de rassemblement interdit, de coups et blessures à des agents dans leur exercice et d’incitation à la rébellion, lors d’une manifestation des populations de Tobène qui ont dit non à la spoliation foncière de leurs champs.
Des chefs qui sont balayés d’un revers de la main par l’ensemble de prévenu devant la barre. Mamadou Touré et compagnie ont nié les faits et disent ne se mêler de prêt ni loin à cette affaire. Questionné par le président un par un, personne n’a lâché une information pouvant les incriminer, ils ont nié en bloc.
Des comportements qui ont poussé le procureur à dire dans son réquisitoire que ces prévenus ne sont pas dignes de bonne foi et pour les intimider, il leur annonce que leur stratégie de défense ne peut en aucun moment prospérer.
D’après le procureur ces accusions existent car, des hommes de tenus ont été blessés et d’ailleurs les certificats médicaux accompagnés de 20 à 25 jours d’indisponibilité le prouve. « Il faut dire la vérité. Vous avez été présents sur les lieux. Cette situation ne doit pas se gérer par la violence seul le dialogue est la solution et il doit être privilégié » a-t-il mentionné.
Ainsi, il a demandé au tribunal de relaxer l’ensemble des prévenus excepté Cheikh Fall retenu pour incitation à la rébellion en le requalifiant de provocation et attroupement non armée, et le condamner à une peine d’emprisonnement laissé à l’appréciation du président.
La défense assurée par de jeunes avocats et appuyée par Me Houreichi Ba, Me Assane Ndiomba Ndiaye et Me Souleymane Diallo Amnistie a demandé tout bonnement la relaxe pure et simple de leur client. D’après elle, le tribunal ne dispose pas de preuves pour pouvoir accuser leurs clients. Toujours d’après les avocats, ce qui urge c’est de voir comment régler le problème du foncier au Sénégal pour que jamais une telle chose ne se reproduit
Sarah